La Radio Samigosse

Woaaaar !!! Bim bim bim ! PAN !! GRAOOO !!!

Un monstre alien en pleine bataille intergalactique

Je ne vous cacherai pas que je suis d'humeur bête et méchante. La preuve, je le dis : je suis d'humeur bête et méchante. Je sors effectivement de mon oral d'histoire des arts qui sans avoir semblé être un échec total, s'est contenté d'être tout bonnement un bide complet. Je vous fais donc part de mon feu antérieur par cette vidéo des plus défoulantes, et n'ayant par ailleurs strictement aucun rapport avec JOHN CAGE, CETTE SUPERBE FIGURE MAJEURE DU XXème SIECLE !!
Devinez sur quoi je suis tombé ?



Mais qu'est-ce qu'il croit lui ? Qu'il y a une formule magique pour savoir dessiner ?

Maliki
Pour signer la pétition contre le renvoi de Guillon et Porte, cliquez ici. Nous aborderons ensuite dans cet article la biographie de Stéphane Guillon et Didier Porte, l'histoire de France Inter, un documentaire de deux heures sur la censure puis un... Qui a dit "la ferme" ? Vous êtes contre la liberté d'expression, c'est ça ?... Eh oh, restez poli !
Bon, peut-être qu'au bout de trois cent cinquante articles, il est temps de passer à autre chose. Alors virage à droite, et accédons au dernier album de Maliki.

Non non, pas le premier ministre Irakien, revenez ! Promis, on évite le trop barbant aujourd'hui !





Maliki, c'est la jeune fille aux cheveux roses que vous pouvez voir à droite dans les liens menant vers d'autres blogs. Depuis septembre 2004, elle nous fait part tous les mardis d'une anecdote sur sa vie quotidienne de manière bédéesque. Bon d'accord, ces derniers temps la régularité n'est plus au rendez-vous, cause de travail en trop, mais je continue tout de même à suivre avec plaisir chaque nouvelle pulication.


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Des rires et des larmes, de la poésie et de la méchanceté gratuite, des réflexions sur le monde actuel et des chats cro-mignons, du quotidien et des doubles métaphysiques, Maliki c'est tout ça et un peu plus !



Mais pourquoi que j'achéterai les tomes si je peux tout lire sur Internet ? me demanderez-vous peut-être. Ben euh... si vous aimez bien le papier, c'est plus chouette quoi (comment ça je ne suis pas convaincant du tout ?) Bref, moi en tout cas, je les ai tous !

Nota : c'est injuste, je me suis rendu compte que dans une des BD publiées, une image d'André Rieux a été supprimé, probablement pour des problèmes de droits. Et la liberté d'expression, hein ? 8P

Vouloir définir l'humour, c'est prendre le risque d'en manquer.

Guy Bedos

On l'aura compris, la liberté d'expression est un thème qui me tient à cœur. Et pour bien le faire comprendre, v'là-ti pas que je remets une couche. Bon, la faute est à Antinéa, n'est-ce pas elle qui m'a délibérément envoyé cet article paru tout récemment dans le Figaro ? Le voici tel quel, tout beau tout neuf, suivi de ma fictive lettre de réponse écrite dans un élan de rage et de désespoir de manière à me calmer mes nerfs de petit adolescent frustré, puis ensuite retravaillé sous l'égide de la censure parentale. Liberté d'expression, je te suis tu me fuis, je te fuis... ben tu fuis toujours (damnation !).
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Cher Monsieur nom censuré par les parents que sinon le monsieur il va tomber dessus en cherchant sur google, ce qui serait bien bête vu que ça s'adresse à lui,votre photo est très belle, et vu que vous n'aimez pas les attaques physiques, je me contenterai de dire que, idéologiquement, je vous offre des rillettes (censure).


Soyons clair, ce que vous n'aimez pas chez les humoristes de France Inter récemment licenciés, c'est la vulgarisation de leur propos. Vous n'aimez pas que de manière à ce que tout le monde puisse comprendre, on fasse preuve d'un humour caricatural excessif (prenons l'exemple du "fils d'Hitler"). Alors pour vous, qu'est-ce que l'humour ? Forcément un acte délimité par certaines barrières de respect d'autrui, le tout saupoudré par des métaphores et autres que seul le haut Paris pourra comprendre ?


Mais je crois que le plus navrant de votre éditorial, c'est l'exemple que vous prenez pour vous racheter aux yeux de vos lecteurs de "l'islam intégriste". Premièrement, je vous rappelerai que cette accusation est fausse étant donné que pas plus tard que dans sa dernière chronique, Guillon évoquait la burka. Mais allons plus loin. Donc c'est ça pour vous, l'humour ? C'est s'attaquer à des sujets si lointains que la parole de l'humoriste d'une part ne permettra aucune reflexion de l'auditeur étant donné que, contrairement à un sujet sur Sarkozy, tout le monde est d'accord, et qui, d'autre part, n'a d'intérêt que lorsque l'humoriste met sa vie en jeu, et de manière à exciter des français, déjà bien assez manipulés et inquiétés sur une question aussi révélatrice des préjugés raciaux dont nous sommes tous encore bourrés ? Vous semblez d'ailleurs penser que les canards sont bleus (censure).
En un mot comme en cent, vous êtes ce qu'on appelle un réactionnaire. De ceux qui vivent encore sous la quatrième Réplublique en pensant que l'humour se doit d'être obligatoirement tributaire du politiquement correct. Non monsieur, l'humour sans irrespect n'est pas envisageable. Et je vous renvois à vos amis avec qui vous pourrait sans doute avoir des débats cultivés comme vous les aimez :

Merci, grâce à vous, je sais désormais pourquoi je ne lis pas le Figaro.

"Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors parle et meurs"

Tahar DJAOUT, journaliste, trois semaines avant son assassinat

En ces temps où la censure réapparaît (De Gaulle surveillaît une chaîne, Sarko cent, on va pas se plaindre, il y a plus de choix), je vous invite à revoir ce sketch de Coluche qui, grossier ou pas, savait au moins faire rire et réfléchir librement (cela dit, c'est pas facile de parler de l'administration française sans être grossier).


Cliquez ici pour voir les journaux dont il parle.

« Je préfère un excès de caricature à un excès de censure »

Nicolas Sarokzy (avant d'être élu)

Si vous vous intéressez un tant soit peu aux infos, vous devez être au courant que Didier Porte et Stéphane Guillon, deux des rares humoristes qu'on croyait encore libres de s'exprimer aujourd'hui, se sont fait viré de France Inter. Je tiens donc à dire que CENSURE PARENTALE et que CENSURE PARENTALE car comme le disait Goebbels, ministre de la propagande sous HitlCENSURE PARENTALE : "CENSURE PARENTALE". Or, de nos jours, CENSURE PARENTALE. Comme quoi, les dictatures modernes ne CENSURE PARENTALE. Rappelons-nous donc fièrement la devise de la République Française : CENSURE PARENTALE, Égalité, Fraternité.

Heureusement qu'il y a encore l'Internet pour s'exprimer librement.

ah ah ah - Cliché 2 : l'évasion

Cliquez ici pour lire le cliché 1
Déconseillé aux âmes sensibles
Enfin, disons plutôt que j’ai commencé à détaler comme un lapin. Au bout de quinze secondes de course, je me rendais compte que je courais tout seul comme un parfait crétin, convaincu qu’elle me suivait étant donné que je l’entendais crier de plus en plus fort. Mais en réalité, elle avait dû avancer d’un mètre grand maximum, en appuyant comme une brute sur la petite manivelle de son fauteuil roulant électronique qui ne dépassait pas la vitesse d’un escargot apoplectique, ne l’empêchant pas d’hurler comme un viking en plein élan guerrier. Je revins sur mes pas, lui demandait d’arrêter de crier et de m’expliquer ce que c’était que ce délire.
-Normalement je peux faire du deux cents kilomètres par heure ! Ce sont les lapins tu m’entends ! Ils ont bousillé ma bécane !!
-Mais qu’est-ce que vous voulez faire ?!
-Hein ?! Ben me casser d’ici évidemment !
-Partir ? Vous voulez vous enfuir de l’asile Saint-Joseph ?
-Ouah. Mon vieux, quel vitesse de réflexion, réfléchis pas trop sinon dans deux minutes tu nous inventes l’eau tiède.
Partir. Depuis les dix ans que je vivais ici, je ne m’imaginais plus vivre ailleurs. Cette salle remplie de coussins, n’était-ce pas mon véritable chez moi ? Alors que je regardais mon interlocutrice, j’ai soudain aperçu mon reflet dans ses yeux. Je me suis revu arrivant ici tout innocent et ouvert à l’avenir, je me suis revu avec le directeur lorsque je lui sautais dans les bras, je me suis revu grandir avec les cheveux qui ont poussé jusqu’aux hanches, je me suis revu avec le directeur lorsque je lui sautais sur les genoux, je me suis revu regardant le soleil couchant à travers les barreaux de ma chambre, je me suis revu avec le directeur lorsque je lui sautais sur…
-Continue à me dévisager comme ça et je te crève les yeux avec les dents. Allez, cassos.
-Pourquoi ?
-Quoi « pourquoi » ? On se tire, oui ou…
-Pourquoi vouloir s’évader ? On n’est pas bien ici ? Pourrait-on trouver meilleur endroit niveau bouffe, confort et sécurité ?
Sur ce, je rentrais à nouveau dans ma cellule, et, afin de bien lui faire comprendre mon refus, je claquai la porte (ce qui échoua étant donné que la tête du directeur gênée, n’arrangeant pas son cas).
-Mais c’est pas vrai ! Tu vas pas me lâcher maintenant quand même !
Elle fit pivoter les roues de son fauteuil puis essaya de me rejoindre dans ma chambre, mais le corps bloquant, elle dut forcer un peu jusqu’à ce que les roues parviennent à passer sur le directeur dans un bruit de craquements d’os des plus festifs. Je m’étais assis au centre de la pièce, et la folle aux cheveux roux, après avoir posé l’extincteur, commença à me tourner autour en gesticulant avec une voix terrifiante.
-Écoute-moi bien Saturnin, parce que je ne le dirais pas deux fois ! Tu ne sembles pas avoir bien saisi pourquoi il faut se barrer, alors voilà l’explication. Nous sommes actuellement dans un gigantesque enclos à LAPINS ! Oui, à LAPINS ! Ils sont là, tous, partout, à chaque coin de couloir, ils vous regardent avec leurs grandes oreilles en glapissant ! Mais les lapins ne te veulent pas du bien, non, bien au contraire, ce sont des êtres maléfiques et malfaisants ! Le mal n’est pas dans le lapin, c’est le lapin qui est dans le mal ! En apparence, le lapin est calme, gentil, innocent… mais en réalité, c’est un ignoble MONSTRE avec de gigantesques CROCS qui envahit la planète petit à petit, versant l’humanité toute entière dans la haine, le mépris et l’impuissance, dans d’impitoyables bains de sangs et de souffrance, des milliers de femmes et d’enfants étant sacrifiés chaque minute afin de concrétiser leur plan diabolique : faire de la Terre un gigantesque champ de carottes !!!
Je suis difficilement impressionnable, mais là elle avait frappé très fort. Qui aurait pu penser que là était la véritable nature des lagomorphes ? Elle ramassa l’extincteur, puis je partis sauver l’humanité toute entière en poussant son fauteuil roulant dans le couloir après avoir jeté un dernier regard mélancolique au directeur sur lequel je dus faire passer une nouvelle fois la chaise.

-Saleté d’enfoiré d’ascenseur !
Oui, il fallait une carte magnétique pour l’ouvrir. Mais Najine (nous nous étions demandé nos noms) comptait l’ouvrir à coup d’extincteur. Après plusieurs coups, il se passa enfin quelque chose. Une sonnerie stridente résonna dans tout le couloir, mais la porte ne s’ouvrit pas pour autant.
-Bon, on passe par l’escalier, pousse ma bécane, vite !
-Mais on va pas se péter la tronche ? demandai-je surtout inquiet pour elle.
-Tu montras aussi dans le fauteuil et ça ira !
Réponse qui eut le privilège de me permettre de m’inquiéter aussi pour moi. Je poussai la porte qui menait à la cage d’escaliers, poussai rapidement le fauteuil roulant jusqu’à me demander comment j’allais monter dedans, sautai en avant au dernier moment et, tenant ses jambes pendant qu’elle tenait les miennes, je vis la mort depuis les premières loges. Le fauteuil dégringola dans tous les sens pendant que Najine se tenait à la rampe pour nous amorcer les virages, le tout dans un boucan digne des os du directeur accompagné de nos hurlements saccadés. Une fois arrivés au rez-de-chaussée, elle laissa le fauteuil filer tout droit vers la porte de sortie que je me mangeai tête la première avant de la relever pour apercevoir tout un tas de médecins dans le couloir qui :
1 – s’attendait à nous voir arriver et à nous attraper
2 – ne s’attendait pas à nous voir arriver ni dans cette allure ni à cette vitesse
Le fauteuil roulant dégomma donc tous les médecins qui étaient sur notre passage pendant que Najine hurlait comme une furie en les frappant quand elle y arrivait avec son extincteur. Et il faut croire qu’elle avait visiblement tout prévu, étant donné que nous foncions droit vers les portes automatiques (qui ne s’ouvrirent hélas pas à temps pour nous accueillir dans un terrible fracas de verre). Nous arrivâmes ainsi dans la cour du bâtiment où plusieurs aliénés jouaient paisiblement. Hélas, cet endroit était si grand que nous perdîmes de la vitesse et nous arrêtâmes avant d’avoir pu atteindre la porte de sortie (qui était visiblement fermée de toute manière). Je fis une jolie galipette et me ramassai sur le gravier.
-Allez relève-toi vite, il faut qu’on se taille !
-Pourquoi ?
-Hein ? Parce que c’est comme ça, grouille !
Je ne dis plus un mot. J’avais le regard fixé sur ma petite fenêtre du cinquième étage que je voyais pour la première fois d’en bas.
-Bouge ton cul ou je t’asperge de mousse ! rouspéta-t-elle de nouveau.
Je repris conscience et secoua la tête et mes cheveux plein de graviers.
-Pour aller où ?
-Vers la sortie crétin !
-Elle n’est pas fermée ?
-Probablement, mais il faut jouer le tout pour le tout, allez yah !
-Et si elle est fermée ?
-Mais arrête enfin avec tes questions ! Tu sais faire autre chose qu’en poser ?
-Impossible mademoiselle, c’est un questionneur.
Je regardais devant moi. Un type en costard-cravate avec des Ray-Ban et une Rolex se tenait droit comme un piquet devant nous.
-FBI. Vous ne sortirez pas d’ici vivants.
À suivre.

ah ah ah - Cliché 1 : le personnage qui raconte sa vie pour introduire l'histoire

Déconseillé aux âmes sensibles

Les questions sont plus importantes que les réponses. Ce sont les derniers mots que m’a dit ma mère avant de mourir écrasée par un piano tombant du sixième étage d’un immeuble. Par chance, il fonctionnait encore. Je le sais car, voyez-vous, Let it be était la chanson préférée de ma maman. Or, je me suis dit que si l’une de ses oreilles étalée sur la chaussée fonctionnait encore, elle serait ravie d’entendre cette chanson avant de monter au ciel. Comme quoi, elle avait bien fait de me donner des cours de piano.
Vous pensez sûrement qu’après cela, je suis devenu pianiste. Et c’est d’ailleurs sans aucun doute ce qu’aurait fait toute personne sensée. Cependant, à la surprise de tous mes proches, je décidai de devenir un questionneur. Je vous vois arrivé avec vos grands sabots de bois « mouii, qu’est-ce que c’est que ce métier, c’est n’importe quoi, les jeunes de nos jours, etc. » Trop de personnes se moque de mon métier tout simplement car ils ignorent quelles sont ses caractéristiques. Voyez-vous, un questionneur est exactement l’inverse d’un répondeur. C’est-à-dire qu’il doit jurer sur la vie de sa mère, même si elle déjà morte, qu’il ne posera plus que des questions pour le reste de sa vie, et jamais de réponse.
-Et combien ça rapporte cette connerie ? me demandait très aigri mon père.
-Qu’est-ce que j’en sais moi ? lui répondais-je furax. Il était con ou quoi ? C’est moi qui venait d’inventer ce métier, et tant que l’on n’a pas la majorité, on n’a pas le droit de gagner de l’argent. Je ne pouvais donc pas savoir combien ça rapportait !
Toutefois, être questionneur est un métier d’avenir, croyez-moi, et je ne saurais que trop vous le conseiller. Toute mon adolescence, j’ai pu découvrir les multiples et fantastiques usages de celui-ci.
Par exemple, lorsque la professeur vous demande :
-Perséphone (c’est mon nom), venez au tableau.
Vous pouvez répondre du tac au tac :
-Quelle est la couleur de vos chaussettes aujourd’hui ?
Un autre exemple. Vous marchez tranquillement dans les couloirs, et là une fille vient vous voir et vous dit :
-Accepterais-tu de sortir avec moi ?
Vous, aussitôt :
-Mais, au fond, pourquoi les poules n’ont pas de dent ?
Et les exemples sont infinis ! Si vous avez encore du mal à comprendre, je vais prendre un exemple encore plus simple.
Monsieur A : Bonjour, comment allez-vous ?
Monsieur B : Aimez-vous l’emmental ?
Évidemment, je perçus vite de la jalousie dans le regard de tout ce qui m’entourait. Ainsi, un jour, le directeur de l’école vint frapper à la porte et demanda à ce que je vienne dans son bureau. Tout fier d’avoir fait parler de moi jusqu’au bureau du proviseur, j’y allais tout gaiement. Peut-être voulait-il que je lui apprenne les secrets de mon métier, me disais-je en chemin. Mais lorsque j’arrivai, je vis tout de suite que… quelque chose n’allait pas. Effectivement, il y avait dans son bureau pleins de superbes tableaux, un bureau qui reflétait votre propre image ou encore des rideaux très très chic.
-Comment ça se fait qu’on a tous du matériel pourri et que ça brille comme ça chez vous ? Vous êtes un escroc ?
-Ah ah, me répondit-il gêné (mes talents de questionneur venaient en effet de se révéler à lui). Nous parlerons de ça plus tard Perséphone. Pour l’instant assis-toi là, tu veux ?
-Vous avez déjà vu un éléphant ?
-Perséphone, je t’en prie, ne change pas de sujet. Tu es un grand garçon maintenant.
-Et une girafe, vous avez déjà vu une girafe ?
-Écoute Perséphone, nous sommes là pour t’aider. Nous t’apprécions beaucoup, là n’est pas la question. Ta maîtresse me dit toujours que tu es un élève « spécial mais charmant ». Néanmoins…
-Et une otarie ?
-Tes capacités de « questionneur » n’ont pas leur place dans cet établissement. Le fait que tu répondes à chaque question dans tes interrogations par « pourquoi vous me le demandez si vous le savez ? » et autres cocasseries ne sont pas possible. Je vais te poser trois questions. Essaye de vraiment y répondre, je demande ça pour ton bien. Premièrement, quel est ton nom ?
-Comment vous avez pu m’appeler Perséphone si vous êtes pas au courant ?
-Réponse acceptable. Deuxièmement, combien ma main droite (il me la montra) a-t-elle de doigts ?
-Vous voyez pas que vous en avez cinq ? Vos lunettes marchent pas ?
-C’est bien petit. Troisièmement, fais-moi une phrase qui ne soit pas interrogative.
-Une quoi ?
-Une phrase non-interrogative.
-Mais pourquoi ?
-Fais-le.
-Vous savez pas comment fonctionne un questionneur ?
-Perséphone, s’il te plaît !
-Et s’il me plaît pas ?
-Dernière chance.
-En somme, vous n’avez jamais vu ni éléphant, ni girafe, ni otarie ?
Maman aurait été fière de moi. J’ai fini dans une camisole de force, enfermé à l’asile Saint-Joseph.
En fait, c’est là-bas que j’ai fini mes dix dernières années jusqu’à aujourd’hui. Je n’ai jamais eu à me plaindre du service. Tout d’abord, ma chambre et mon lit sont tous les deux très confortables, ils sont tous les deux rembourrés avec du coton très doux. Et puis pensez-vous, avant, mon papa me grondait quand je sautais sur mon lit. Mais maintenant que je ne le vois plus, je peux sauter librement dans tous les coins et recoins de ma chambre. En fait pour être exact, au début il venait me rendre visite, et un jour il a dit « oh puis après tout, ta mère n’avait qu’à pas fumer enceinte, allez hop, tu te démerdes » et je ne l’ai jamais revu. Vous vous demandez sûrement si je me suis fais des amis là-bas. Pour tout dire, j’en ai qu’un, mais haut placé hein, c’est le directeur de l’asile ! Je sais me faire des relations moi. Surtout des relations sexuelles d’ailleurs, étant donné que deux jours après que je sois arrivé dans l’asile, le directeur m’a pris à la fois en charge et en levrette. Le problème, c’est qu’il a peur que ça s’ébruite et donc il m’a interdit de voir d’autres personnes. Comme je suis au cinquième étage, je ne vois les autres que par la fenêtre lorsqu’ils jouent dans la cour, mais ils ne m’entendent pas d’ici. Mais je sais rester optimiste : je suis dans une loge confortable, la vue sur toute la ville est imprenable, la bouffe est vraiment pas mal…
TOC TOC TOC.
Je me suis retourné. C’était le directeur.
-Bonjour mon petit questionneur. Comment vas-tu ce soir ?
-Il est déjà dix-huit heures ?
-Eh oui, content de savoir que le temps passe vite pour toi. Par contre, j’ai eu personnellement une journée très difficile, j’espère que tu vas m’aider à me remonter… le moral. Et j’espère que tu as du souffle à revendre aujourd’hui.
-Pourquoi dites-vous cela ?
-Eh bien mon Persé, parce qu’aujourd’hui c’est ton… anniversaire ! Tu as vingt ans !
Il sortit alors de son dos un fantastique gâteau avec vingt bougies dessus. Il était vraiment si gentil ! J’ai voulu y goûter tout de suite, mais il m’a reprit.
-Allons ! Ne t’ai-je pas appris les bonnes manières ?
Le directeur avait très vite compris que je ne dirais jamais « merci », ce qui était digne d’un répondeur. Il m’avait donc enseigné une autre technique pour remercier quelqu’un. Mais je n’eus pas le temps de me baisser que le directeur plongea tête la première au sol et s’écrasa dans le gâteau. Je levai les yeux. Une femme d’une trentaine d’années en fauteuil roulant se tenait devant moi dans l’entrebâillement de la porte, avec un extincteur dans la main avec lequel elle venait de défoncer le crâne du directeur.
-A qui ai-je l’honneur ? demandai-je poliment.En fait, je pensais qu’elle allait me répondre. Non pas qu’elle avait l’air d’une répondeuse, mais elle semblait plutôt normale. Pourtant, ce qu’elle me dit juste après avait tout de la questionneuse endurcie.
-Est-ce que tu es un LAPIN ?
-Excusez-moi ?
-Enfoiré de rongeur ! Je ne me répéterai pas deux fois ! Est-ce que tu es un LAPIN ?
-Pourquoi serai-je un lapin ?
-Donc t’es pas un LAPIN ?! Tant mieux ! Alors maintenant siteplé, foutons le camp d’ici !
Je l’ai suivie dans le couloir, et on a commencé à détaler comme des lapins.

À suivre.

"Les gens qui ne rient jamais ne sont pas des gens sérieux"

Alphonse Allais

Vous savez probablement ce que sont les buzz, ces petites vidéos qui parcourent l'Internet en tout sens (et sont oubliées deux jours plus tard) ?
On sait que majoritairement, les buzz représentent :
-soit un chat qui fait un truc trop oooucétrochoooucémimicékawaï
-soit un mec qui se pète la gueule/jambe/main/testicule/forme/dent (rayez les mentions inutiles)
-soit une vidéo avec des effets spéciaux de la mort qui tue d'un portable qui prend vie dans un micro-ondes ou d'un portable qui fait du pop-corn (à venir, le portable dont la batterie tient une semaine).

Nos amis pubards se sont bien vite emparés de ce nouveau système d'information de manière à nous refourguer tous leurs objets inutiles habituels.
Mais parfois...
Oui parfois...
Nous avons le droit à un buzz qui sort de l'ordinaire, et qui, dirigé pour des raisons économiques ou non, fait tout plaisir à voir par son originalité et son inventivité. Dernier en date de ces exceptions que l'on aimerait voir plus souvent : celui-ci !



Volzvaguène (ça s'écrit comment déjà ?), merci de nous rappeler que les gens sont tous au fond des grands enfants et que l'on a trop tendance à oublier que quelques gestes peuvent illuminer tout un quotidien. Je vote pour les toboggans dans tous les métro !

"Le pire, c'est quand le pire commence à empirer"

Quino

Alors là... Je reste sans voix. C'est terrible ! Seigneur Dieu ! Vous nous avez déjà fait la seconde Guerre Mondiale ! La bombe nucléaire ! La brandade de morue ! Mais là... là... C'EST PIRE QUE TOUT !

Broum. On sait que les adaptations des bandes dessinées en films ne sont pas toujours des réussites. Le dernier Astérix... Lucky Luke... Gaston Lagaffe (quoi, vous n'étiez pas au courant ? Je vous montrerai un jour si vous n'êtes pas sages). Heureusement, comme nous le savons tous, Alain Chabat nous a prouvé avec Astérix et Cléopatre qu'une adaptation de bande dessinée, ça pouvaît être extrêmement réussi à s'en fendre la pipe de la banane des zygomatiques jusqu'aux oreilles. Notre ami Chabat (oui et toi ?) travaille d'ailleurs actuellement sur le Marsupilami, et j'attends ça impatiemment.


Cependant, le principe du yin et du yang a décidé aujourd'hui de nous frapper de plein fouet tel un moustique pas bien éveillé le jour du promenade à vélo, et...
Quelque part...
Loin, très loin de l'hexagone...
Ils nous ont contoctés...
ÇA !



Non revenez, ne vous pendez pas sans moi !! Je sais ! Les personnages n'ont pas la moindre ressemblance avec le trait de Peyo, les Schtroumpfs n'ont strictement rien à foutre à New York (de toute manière ils sont belges) car la magie des schtroumpfs vient aussi du fait que leurs aventures se déroulent dans la forêt (le scénariste a sûrement mangé tous leurs chamignons maisonnesques mais c'est pas une raison), le réalisateur est le type qui a livré au monde SCOOBY-DOO, LE FILM, pourquoi-BON SANG DE BONSOIR-LES MONUMENTS SONT PEINTS EN BLEUS !? Où est le rapport avec les schtroumpfs à part la couleur ?! Et pour finir, pourquoi le site s'appelle SMURFHAPPENS.COM (les schtroumpfs arrivent quoi...), parodie de la célèbre expression THINGS HAPPEN surtout connu pour sa parodie SHIT HAPPENS ?! Ils ont décidé de nous prevenir que cela allait être si mauvais ?!
La seule bonne nouvelle, c'est Neil Patrick Harris en rôle principal.
...
Pitié... Faites que le marsu rattrape le coup...

"La plus vraie des sagesses est une détermination ferme."

Napoléon 1er


D'après ce que j'ai entendu dire, je passe le bac demain ?

Ah ah ah ! Mais il en faut plus pour m'effrayer mes agneaux !

Pensez-vous, cette épreuve d'une bétise abyssale ne peut représenter un dilemme que pour des individus ayant connaissance de la notion d'"angoisse".

Ah ah ! Rien qu'à la pensée de ce ridicule obstacle, je ris d'avance si fort qu'on peut se demander si mes zygomatiques s'en remettront un jour !

Ah ah ah ah ah ah !

Ah ah ah ah !

Ah...

"Mille choses avancent ; neuf cent quatre-vingt-dix-neuf reculent : c'est là le progrès."

Henri Frédéric Amiel

Et oui, parfois, le progrès semble nous montrer qu'il faut d'abord faire six pas en arrière pour ensuite pouvoir en faire dix en avant. Bonne nouvelle, aujourd'hui, parlons de ces pas en avant.

Je ne vous cacherai pas mon mépris pour la télé-réalité. Soyons même sexiste, la télé-réalité est à la femme ce que le football est à l'homme, si ce n'est que l'homme regarde aussi la télé-réalité alors que la femme ne regarde pas le football (alors ou la femme est supérieure à l'homme, ou cela s'explique par le fait qu'elle soit en train de repasser les chemises ou de préparer le dîner lors des diffusions des match).

Alors imaginons un instant une émission de télé-réalité "intelligente". Si si, c'est possible. En voici la preuve avec
LES ACCORDS DE MARSEILLE.

Prenons douze jeunes et mettons-les sur les Îles du Frioul, à coté de Marseille.

L'archipel du Frioul. Oooooh, c'est joliii.

Et là, faites le schéma inverse par rapport ce que vous faites habituellement. Au lieu de chercher les candidats les plus cons les uns que les autres (le premier qui me parle de Jonathan de Secret Story je lui défonce la figure à coup de canard en plastique), faites le choix de prendre des personnes civilisées. Et surtout, prenez six israéliens et six palestiniens.

Génial, et ensuite me direz-vous ? Est-ce là la seule différence ?
Il faut bien admettre que la moitié de l'émission sera constituée "d'activités sportives et culturelles" (ça veut dire quoi ça ?) et qu'ils seront intensément filmés comme dans toute émission de télé-réalité qui porte bien son nom.
Cependant, les caméras n'entreront pas dans les chambres (on appelle ça la décence en somme) et surtout rien ne sera montré en direct afin de pouvoir éviter de montrer le quotidien ennuyant (pléonasme ?) des candidats... du moins, on l'espère.
Seigneur, faites que Les Accords de Marseille ne se terminent pas ainsi...

Le plus intéressant est sans doute la seconde partie de l'émission : des négociations autour de problématiques tels les frontières, les réfugiés palestiniens ou encore la statue de Jérusalem, pendant que deux "parrains" aideront à lever le niveau du débat par des références historiques ou culturelles.

Le réalisateur français Mohamed Ulad :
«L'idée était de créer une émission audiovisuelle qui soit à la fois une expérience «scientifique» et un projet avec des répercussions sur les protagonistes eux-mêmes, les téléspectateurs et le débat public. Je veux restituer ce conflit dans sa complexité pour le rendre accessible au plus grand nombre».

Bref, la télé-réalité pourrait peut-être s'avérer plus intéressante qu'elle ne l'aura jamais été. Croisons les doigts pour que ce projet aboutisse, car si le tournage commence en septembre, France Télévisions, qui était censée diffuser l'émission, s'est finalement dégonflée "pour des raisons de durée et de financement".
Le problème de la télé-réalité au final, c'est peut-être moins une question de stupidité que de courage d'aller jusqu'au bout de projets réellement innovants.

"La banalité est faite d'un mystère qui n'a pas jugé utile de se dénoncer" #2

Second indice, qui est antérieur à l'autre photo :

Image hébergée par servimg.com

Mais qu'a-t-il bien pu se passer ?
La réponse demain !

"La banalité est faite d'un mystère qui n'a pas jugé utile de se dénoncer"


Maurice Blanchot

Image hébergée par servimg.com

Cette photo d'un groupe de chouettes copains, n'ayant subie aucun montage, cache quelque chose que vous ne pourrez trouver qu'avec un peu de jugeote...

Un indice : le caractère de quelqu'un semble mal être reflété... mais pourquoi ?

"Boire ou conduire ? De toute manière, on n'a pas de voiture."

Coluche.

Insoutenable, ça vous dit quelque chose ? C'est tout simplement le nouveau nom du tout dernier spot de la sécurité routière. Attention, âmes sensibles s'abstenir.





C'est bon, vous l'avez visionné ? Je peux dire deux mots là-dessus ?
LA-BLAGUE !
Angoissé, terrorisé, prenant mon courage à deux mains, je me dis que ça peut être intéressant et décide de le regarder afin de me convaincre que Sam, c'est celui qui ne boit pas, et c'est lui qui conduit (mais j'ai beau ne pas boire, je n'ai toujours pas de voiture, quelle injustice).
Bref. Sérieusement !? Sérieusement !? Oui ok, ne le montrez pas à votre mère, ça l'angoissera probablement encore plus.

Mais ils ont osé écrire quoi tout partout sur l'Internet ?
"Pour toucher les jeunes" ?!?
Comment espèrent-ils empêcher les jeunes de boire avec des spots aussi "choquants" ?! S'ils trouvent cela "insoutenable", j'espère qu'ils ne verront jamais Le Roi Lion, sinon à la mort du papa ils vont aller se pendre.

Bref, chère sécurité routière, en 2010, un spot pareil ne choquera que les gens déjà choqués, et les jeunes riront bien haut avant de s'en resservir un verre (je me suis d'ailleurs bien marré quand on voit la mère pleurer)

Mais bon, je vois pleins de visiteurs qui me regardent méchamment d'un air "et tu as une meilleure idée peut-être ?"
Eh bien c'est terrible à dire, mais je pense qu'il va falloir qu'on passe la barrière fiction/images réelles pour qu'on ait une chance de réveiller un tant soit peu. Mais bon, sanékemonavi.

On finit sur ce spot déconseillé aux âmes pas sensibles :

"Je crois que chaque homme qui demeure bon et juste est un grand héros à sa façon"

Daniel Desbiens
Il arrive parfois que plusieurs grandes légendes se rencontrent. Ce fut récemment le cas sur l'incroyable affaire DHIDA.
Celle-ci commence par un sombre après-midi ensoleillé, alors que le Joyeux se rend compte qu'un terrible dossier kicontepourlebak l'attend, l'ayant pris en surprise dix moins auparavant.
Ne trouvant point que faire face à cet ennemi redoutable, le Joyeux lutte sans relâche contre ce terrible ennemi, mais finit par comprendre qu'il est probablement fichu.
Quand soudain, surgissant d'un terrible combat avec ces £$%¤# de la SNCF qui lui ont fauché tout son blé avec leur site à la #%£, First Fan arrive en force, et décide d'aider notre héros dans un acte de bonté des plus charitables.
À deux, ils sont plus forts, mais hélas, il leur reste l'ultime épreuve à affronter : l'imprimagerie ! 44 pages de oufdlamorkitu ! Et pour cela, le seul espoir est Canon MP620. Hélas, Canon MP620 sort elle aussi de terribles batailles, et son réservoir d'encre est presque à sec. Mais elle jure de le faire. Alors commence sa terrible destinée. Au bout de vingt pages, l'encre diminue encore plus sur l'écran, mettant en garde contre une panne imminente. Mais Canon MP620 a juré... oui... juré... le suspens est terrible, et First Fan et le Joyeux la regarde desespérement tentait par ses dernières forces d'accomplir ce geste qui sauvera l'humanité toute entière (dans l'hypothèse où le dossier de Joyeux sur les jeux vidéos permettra on ne sait comment de sauver l'humanité toute entière).
42... 43... 44 ! Oui ! Oui mes amis ! MP620 a réussi ! Malgré un niveau d'encre proche de la situation économique française, elle est parvenue à achever le dossier de Joyeux. Ce soir, une nouvelle héroïne est née !

Le Joyeux, posant fièrement à coté de Canon MP620

"On doit toujours se munir d'un silencieux pour abattre un mime"

Jean Gouyé

Le Joyeux n'était pas un grand consommateur de one-man-show. S'il aimait bien certains sketchs de certains comédiens, aucun ne lui semblait sortir particulièrement du lot. Et puis, un jour, il découvrit Courtemanche. Et cela bouleversa son existence à jamais.



"Mama... La capacidad para triunfar o fracasar en la vida... ¿Es hereditaria?

Mafalda, Quino

¡Ándale! ¡Ándale! ¡Arriba! ¡Arriba! Dernier cours d'espagnol ! Fini ! Dans quelques minutes, c'est à jamais fini !
Le jeune homme n'avait pu s'empêcher de compter les dernières minutes et secondes restantes, avant que l'instant fatidique n'arrive.

Une analepse (flash-back) s'avère nécessaire. La remise en cause de l'utilité d'être bilingue, trilingue voir déglingue ne sera pas permise ici. Le fait de ne pas savoir dire "c'est à vous ces beaux yeux là ?" lorsque l'on part dans un pays étranger s'avère toujours être très déplaisant.
Toutefois, l'apprentissage d'une quelconque langue a toujours été assez maltraité à l'école. Non pas que l'on tenta de nous en dégoûter... mais en fait, si.
Avez-vous déjà appris à dire "pleurer de joie" dans une quelconque langue, ou bien "blindé de pognon" ou bien "couple épanoui" ? Mais il y a probablement plus de chances que vous sachiez dire "en larmes", "pauvre misérable" et "femme battue". Pourquoi ? Parce que l'Éducation Nationale semble convaincue que ce qui motivera les coeurs déjà rongés par l'incertitude de la vie qui s'ouvre devant les yeux des lycéens, c'est de dédier des chapitres entiers aux bidonvilles et aux femmes battues. Certes, cela a des avantages indéniables, on se couche moins bêtes le soir, mais peut-être que QUELQUES chapitres sur l'humour dans les différents pays ou comment apprendre à danser le flamenco sur du Jimmy Hendrix aurait été tout aussi sympathique. Non ? Bon.

"Maman, tu aimerais faire quoi si tu vivais ?"
Mafalda, celle qui a su rappeler à une génération entière de lycéen que les hispanophones savent rire.

Notre jeune héros passa donc toutes ses études d'espagnol, de la quatrième à la terminale, à étudier la condition des femmes battues. Allez savoir si les espagnols sont plus cons et machistes que les français, il n'en avait aucune idée, mais quoiqu'il en soit le programme semblait vouloir à tout prix l'en dégoûter. Des photos de femmes lacérées à analyser en contrôle aux questions de vocabulaire : comment dit-on en espagnol "éduquer sa femme en lui embrochant la tête dans le radiateur c'est pas bien" ?
Bref, même s'il n'avait pas prévu de le faire, il renonça définitivement grâce à l'espagnol à l'idée d'être un gros beauf machiste frappant sa femme (déjà faudrait-il qu'il en chope une un jour, mais c'est une autre histoire). Ainsi, l'espagnol et l'Éducation Nationale pouvait se targuer d'avoir mené un homme sur le droit chemin.
Il restait trois secondes... Deux secondes...
Professeur (traduit de l'espagnol) : Il faut utiliser le lien temporel de simultanéité "mientras", et ainsi la phrase donne
"Pendant que je travaille, va faire les courses."
Sonnerie.